Réunion du conseil de Sainte-Marie-Madeleine du 13 avril 2015 : changement de dynamique

C’étais la première réunion du conseil municipal depuis l’élection de Gilles Carpentier au siège #3. Les opposants attendaient beaucoup de cette première réunion où l’administration Lacombe se retrouvait minoritaire pour la première fois à une réunion du conseil. Comparativement aux précédentes réunions, celle-ci fut plus calme, mais les opposants n’ont pas relâché la pression sur l’administration Lacombe.

1re partie

2e partie

En début de réunion, il y a eu adoption du procès verbal de la réunion extraordinaire du 19 mars 2015. Un citoyen a invoqué un point d’ordre disant qu’aucune réunion n’avait eu lieu, et donc qu’aucun procès-verbal ne pouvait être adopté. Le maire a répondu qu’il s’était informé auprès du ministère des affaires municipales, et que c’était ce qu’il devait faire.

M. Gilles Carpentier a fait sentir sa présence en n’hésitant pas à questionner la directrice générale sur les comptes à payer du mois passé. C’est notamment grâces aux interventions de M. Carpentier que les citoyens ont pu apprendre que le bulletin spécial de janvier 2015 avait coûté 2838,41 $ en frais d’avocat à la municipalité. De plus, les réponses à la demande d’information des citoyens représentés par Lise Chartier, qui contenait 18 questions, a coûté 3758 $ à la municipalité, soit environ 200$ la question. Et plusieurs réponses étaient Dossier inexistant! La directrice générale a bien tenté de se justifier en prétextant que certaines questions n’étaient pas claires, ou que cela relevait de dossiers confidentiels. Il s’agit là d’une réponse de mauvaise foi quand on sait  que l’un des questions était de savoir si oui ou non le propriétaire du garage de la honte avait eu un permis pour construire son abri à sel! C’est simple de répondre NON! Et ça ne prend pas un avocat. L’administration Lacombe nous donne encore ici un bel exemple de son contrôle sur l’information qu’il choisi de partager à ses citoyens, et surtout, sa soi-disante bonne gestion des affaires de la municipalité en prend ici pour son rhume. Le maire se vante que la municipalité ne coûte que 12% en frais d’administration. Ce serait bien si c’était vrai, mais c’est encore trop, car il fait faire le travail par des avocats et les frais juridiques eux sont à part. Voilà pourquoi les citoyens n’ont jamais de réponse quand ils demandent le bilan des frais juridiques! C’est inacceptable!

Une discussion vigoureuse a éclaté entre les conseillers et les propriétaires de la cabane à sucre à Tétreault au sujet du raccordement aux égoûts qu’ils ont demandé. Pendant toute la discussion, le maire a prit parti pour le propriétaire, un peu comme il l’a fait au CCU pour le garage de la honte, alors que les conseillers ont demandé d’avoir des informations supplémentaires avec l’ingénieur. La décision à ce sujet a été reportée au prochain conseil.

La période des questions a été ponctuée de nombreuses questions des citoyens, notamment à propos des dégâts fait par le déneigeur de la municipalité, de l’état de l’aqueduc dans la montée du 4e rang, de l’installation possible d’un étang pour poissons par le MTQ sur des terres agricoles, et du rapport des fosses septiques dans les rues Normand et Demers. Nous reviendrons sur ce point dans un prochain article.

En résumé, une réunion plus calme, mais pas plus facile pour l’administration Lacombe. La présence et les interventions de M. Gilles Carpentier semblent avoir créé une nouvelle dynamique au conseil, ce qui est de bonne augure pour les citoyens, mais pas nécessairement pour l’administration Lacombe qui devra désormais se justifier devant les conseillers en plus des opposants.

Le déni de l’évidence

Dans l’édition du Courrier de Saint-Hyacinthe, un article et une lettre ouverte ont été publié en rapport avec l’élection partielle du 29 mars 2015.

D’abord, un article du journaliste Benoit Lapierre sur le résultat de la campagne, et les réactions du candidat élu Gilles Carpentier, du maire Simon Lacombe, et du candidat défait Yvon Le Bel. (http://www.lecourrier.qc.ca/actualites/actualites/2015/04/02/gilles-carpentier-au-conseil/2980, disponible en ligne le 6 avril 2015, en voici une copie scanné Gilles Carpentier au conseil – Le Courrier de Saint-Hyacinthe).

Ainsi qu’une lettre ouverte du candidat défait Yvon Le Bel (http://www.lecourrier.qc.ca/opinion/forum/2015/04/02/yvon-bel-fier-campagne/2659, disponible en ligne le 6 avril 2015, en voici une copie scanné Yvon Le Bel est fier de sa campagne – Le Courrier de Saint-Hyacinthe).

En résumé, le maire et M. Le Bel accusent Gilles Carpentier et le comité de citoyens d’avoir fait une campagne sale contre eux et disent que beaucoup de gens étaient en désaccord avec le climat aux réunions du conseil, et que des rumeurs non-fondées avaient rebutés des fidèles du maire à aller voter.

Un seul mot peut décrire les réactions de M. Lacombe et M. Le Bel : déni.

Le maire et M. Le Bel sont ceux qui ont porté les attaques les plus basses et mesquines contre Gilles Carpentier et le comité de citoyens, pas ces derniers, ni le candidat élu. Et c’est le maire qui a demandé une séance extraordinaire du conseil en pleine campagne électorale pour refaire son image, alors qu’il n’y avait pas de décision à prendre dans l’ordre du jour. De plus, le maire n’a fait qu’utiliser les mêmes tactiques de peur que lors des élections précédentes, à la différence que cette fois les citoyens n’ont pas mordu à l’hameçon, même que ceux-ci lui ont reproché ses agissements.

Il est facile pour M. Lacombe de dire que 300 électeurs fidèles ne sont pas venus votés (s’ils seraient si fidèles ils auraient votés!). Mais, il y en a 760 autres qui se sont présentés, et qui ont votés à 65% pour Gilles Carpentier.

M. Lacombe n’a donc rien compris du message de ses citoyens exprimé lors du vote du 29 mars 2015. Par la victoire de Gilles Carpentier, ils ont signifié leur désir d’avoir plus de transparence au conseil, moins d’autoritarisme, et plus d’écoute de la part du maire Lacombe. Ce dernier ne semble donc pas en faire de cas, et semble vouloir continuer dans son attitude de confrontation avec tous ceux qui s’opposent à lui.

Finalement, si M. Le Bel est fier de sa campagne, il porte de belles lunettes roses. C’est qu’à travers toutes ses publications et son discours, on pouvait entendre du mot à mot du maire Lacombe, car il n’était au courant de rien lorsque le maire l’a recruté 2 heures avant que les inscriptions ne se terminent. M. Carpentier a mené une campagne sans attaquer son adversaire, alors que M. Le Bel, lui, a utilisé la peur et le salissage pour tenter d’être élu. M. Le Bel ne pourra blâmer que lui-même s’il n’est pas bien accueillit par les citoyens à sa prochaine présence au conseil, car ceux-ci l’avaient averti au sujet des méthodes du maire et il l’a quand même écouté pour faire sa campagne.

Ailleurs au Québec

Si vous pensez que ce qui se passe au conseil municipal de Sainte-Marie-Madeleine est unique, vous pouvez consulter cet article sur Radio-Canada à propos de la municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard.

http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2015/04/02/001-lisette-lapointe-minoritaire-au-conseil.shtml

Les temps sont durs pour Lisette Lapointe, mairesse de Saint-Adolphe-d’Howard. Quatre conseillers municipaux ont quitté son équipe depuis février dernier, dont trois le 2 avril. Principale raison : le style de gestion de l’ex-députée péquiste.

Selon lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la démission récente du directeur général de la Municipalité, Martin Nadon. Selon M. Massie, ce départ serait attribuable au type de gestion de la mairesse. « Souvent, les décisions étaient déjà prises quand elles étaient soumises au conseil », affirme-t-il.

Ça ne vous rappelle pas quelqu’un? Par exemple, le style de gestion du maire Lacombe?