Les citoyens de Sainte-Marie-Madeleine ont eu la surprise de recevoir dans leur boîte aux lettres, le vendredi 30 janvier 2015, un bulletin spécial d’information de la municipalité. Après des mois de grogne populaire, l’administration Lacombe avait finalement daigné répondre au mécontentement des citoyens vis-à-vis de la construction du garage de la honte. Suite au dévoilement des coûts juridiques (2838,41 $) pour produire ce document lors de la séance du conseil du 13 avril dernier, garagedelahonte.com vous propose dans les prochains articles une analyse du document pour en valider le contenu, et voir si les citoyens en ont eu pour leur argent.
Passons brièvement sur la page couverture, sinon pour noter que cela manque un peu de sérieux de la part de l’administration Lacombe de faire une faute dans le nom de la municipalité…
Allons ensuite à la première page.
Depuis l’automne dernier, un mouvement d’opposition au conseil municipal s’est levé à la suite d’une décision du conseil d’autoriser un projet de reconstruction et d’agrandissement d’un bâtiment commercial situé à l’angle du boulevard Laurier et de la rue Normand.
Première contradiction ici. Le garage de la honte a été construit suite à la démolition d’un entrepôt situé sur la rue Demers qui était situé sur un terrain résidentiel avec droit acquis d’entreposage commercial. Le garage de la honte a été ensuite construit en partie sur ce terrain, et l’autre partie avec sa façade construite sur la rue Normand. On est loin de l’angle du boulevard Laurier et de la rue Normand. Il a bien un autre bâtiment à cet angle, il s’agit du bâtiment d’un vendeur de motos. Ce dernier a été effectivement agrandit il y a quelques mois de cela, mais pas reconstruit. Est-ce que l’administration Lacombe sait de quoi elle parle?
Au fil du temps, ce mouvement a pris de l’ampleur en faisant notamment appel aux médias. De plus, ces citoyens ont élargi leur contestation à d’autres sujets que le projet initialement contesté. L’objectif avoué est de faire tomber le conseil en discréditant ces membres.
Les opposants n’ont eu d’autre choix que de faire appel aux médias, car l’administration Lacombe ne leur a accordé aucune écoute, balayant du revers de la main leurs objections, et les traitants de manière cavalière et irrespectueuse, menaçant même de poursuite des opposants! (voir les réunions du conseils des 1er décembre 2014, et du 12 janvier 2015. Voir aussi les commentaires du maire Lacombe vis-à-vis des opposants dans les articles de journaux de l’Oeil Réginal du 16 décembre 2014, du 29 décembre 2014, et du 28 janvier 2015). En relisant ces articles, et en regardant les vidéos des séances du conseil, vous constaterez que le conseil n’a pas besoin de personne pour se discréditer lui-même.
La situation a malheureusement dégénéré et la municipalité doit rétablir certains faits et rassurer la population sur sa bonne gestion.
Il est plus correct de dire que l’admistration Lacombe a laissé dégénérer la situation (voir paragraphe précédent). De plus, il est tard pour l’administration Lacombe de justifier ses actions, après les nombreuses contradictions (voir nos articles ici et ici notamment) qui ont été relevées jusqu’à présent.
[…] un immeuble situé au 625, boulevard Laurier […]; Cette immeuble est situé dans la zone 204 en vertu du Règlement de zonage de la municipalité; Il s’agit d’une zone mixte où sont permis des usages résidentiels, commerciaux, industriels et institutionnels; Il est donc inexact de prétendre qu’il s’agit d’une zone résidentielle comme certains l’ont laissé entendre;
Encore une fois, l’administration Lacombe ne parle pas du sujet pour lequel elle a envoyé ce bulletin. Le bâtiment sur le boul. Laurier n’est pas celui dont la construction est contestée. Il s’agit de celui sur la rue Demers qui a été démoli, et reconstruit sous la forme du garage de la honte. Et il est tout aussi inexact de dire qu’il ne s’agit pas d’une zone résidentielle, car le terrain sur la rue Demers EST dans une zone résidentielle, mais avec un droit acquis commercial d’entreposage, et les terrains sur la rue Normand sont des terrains résidentiels dont le zonage a été changé de manière douteuse alors que tous les propriétaires précédents avaient tous été refusés. De plus, les terrains où ont été construit le garage de la honte sont tous dans la zone 107, et pas dans la zone 204, tel qu’indiqué sur le plan de zonage des périmètres urbains (voir pdf Sainte-Madeleine-périmètres-urbains) de la municipalité sur leur site Internet (http://sainte-marie-madeleine.ca/plan-de-zonage/).
[…] veut procéder à l’agrandissement de son bâtiment commercial; Dans le cadre de ses démarches, il présente une demande de dérogation mineure; Le 15 septembre 2014, la municipalité publie un avis de cette demande, conformément à la loi;
La demande a en effet été publié, (voir Bulletin mensuel septembre 2014), mais on parle de l’ajout d’un bâtiment accessoire commercial, pas de l’agrandissement du bâtiment commercial.
Le 29 septembre 2014, le comité consultatif d’urbanisme émet une recommandation favorable quant à la demande présentée[…]
Ce qui n’est pas mentionné dans ce paragraphe, c’est que le maire Lacombe a fait du lobbying pour ce projet lors de la séance du CCU, ce qui lui est interdit. La recommandation favorable dont parle le document doit donc être vu avec circonspection. De plus, les membres du CCU n’étaient pas au courant de la pétition.
Le 30 septembre 2014, la municipalité reçoit une pétition datée du 22 septembre 2014 signée par certains citoyens qui s’opposent au projet[…]
L’art ici de minimiser la contestation! Le nombre exact de signatures dans la pétition mentionnée est de 62 noms. On ne peut plus parler que de certains citoyens.
Les conseillers en prennent connaissance avant de décider, lors de la séance du conseil du 6 octobre 2014, d’accorder, de façon unanime, la demande de dérogations mineures.
Par où commencer? D’abord, les conseillers n’avaient pas été tous informé de l’existence de cette pétition avant le vote. Ils l’ont appris lors de la séance. Ensuite, le bulletin municipal (Bulletin mensuel septembre 2014) disait que toute personne intéressé pourrait se faire entendre lors de la séance du conseil. Lors de cette réunion, Mme Lise Chartier avait demandé avant le vote si c’était le temps de s’opposer. Elle s’est fait répondre par le maire et la conseillère Di Tomasso de se taire et d’attendre à la période de questions pour parler. La dérogation mineure a donc été approuvé sans débat, et sans que personne ne puisse se faire entendre.
Ceci conclut notre analyse de la première page du bulletin spécial de janvier 2015. Jusqu’à présent, on ne peut que constater que le document est remplit d’informations non-reliés au dossier du garage de la honte, et de silence sur des points importants et douteux sur les procédures ayant mené à l’octroi de la dérogation mineure.
Restez avec nous pour la deuxième partie!